mercredi 16 novembre 2011

Les Diables de Bagnot

Je me souviens qu'enfant , passant mes vacances à Beaune nous nous rendions parfois à Bagnot dont les fresques d'une incroyable verve fascinaient ma grand-mère.
Certes l'église laisse encore visibles ses racines d'un roman tardif que l'on peu deviner en particulier à la façade presque aveugle .

  Lorsque l'on pénètre dans la nef on est saisi par le luminosité accentuée sans doute par la belle charpente en coque de navire renversée soutenue de grandes poutres avec des têtes de monstres fabuleux à chaque extrémités.


Mais le plus remarquable sont les magnifiques fresques du XVème, pour une fois vous me permettrez cette escapade hors des sentiers de l'art roman ...Elles recouvrent tout le chœur et l'abside pour une représentation du jugement dernier , très fréquente il est vrai à cette époque mais ici particulièrement savoureuse.
Au plafond on retrouve les anges de l'Apocalypse et le Tétramorphe .



Un grand arc séparant le choeur nous représente en douze tableaux les travaux des mois et en particulier ceux de la vigne .
Les murs latéraux quand à eux laissent une place prépondérant à la vision des enfers, les âmes damnées sont emmenées par des petits démons hilares, tandis que le mur droit évoque avec fougue l'antre de Belzébuth , vision d'apocalypse au milieu de flammes qui consument les pêcheurs tandis que le Roi des enfers , triomphant , joue une musique que l'on entend assourdissante au dessus d'un vaste chaudron . Spectacle terrifiant et naïf  mais ici traité avec verve et une incroyable fraîcheur .



1 commentaire:

  1. que de souvenirs d'enfant, j'avais une dizaine d'années et mon oncle, curé de Pagny la Ville, petit village pas très loin de Bagnot m'expliquait les fresques et les sculptures

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